[CRITIQUE] «Shazam!»: amusant, mais paresseux
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En voulant porter un nouveau superhéros au grand écran, DC et Warner ne font qu’imiter Marvel, sans générer d’émerveillement.
Après les Batman, Superman et autres Ligue des justiciers, il était temps que DC Comics se penche sur une adaptation plus légère et plus familiale. C’est désormais chose faite avec ce Shazam! qui ne se prend pas au sérieux.
Billy Batson (Asher Angel) passe d’une famille d’accueil à l’autre tout en cherchant sa mère et en commettant les 400 coups. Il a la chance de tomber sur les Vasquez (Cooper Andrews et Marta Milans), un couple qui accueille d’autres enfants (Grace Fulton, Ian Chen, Jovan Armand, Faithe Herman), mais surtout Freddy (Jack Dylan Grazer), un gamin handicapé duquel Billy devient proche.
Un jour, notre jeune héros se retrouve en présence de Shazam (Djimon Hounsou), un sorcier qui lui donne ses pouvoirs. En prononçant le mot «shazam», il se transforme en adulte (Zachary Levi) et acquiert la sagesse de Salomon, la force d'Hercule, l'endurance d'Atlas, la puissance de Zeus, le courage d'Achille et la vitesse de Mercure. Ces super pouvoirs lui seront bien utiles puisqu’il lui faudra empêcher le méchant Sivana (Mark Strong) et les esprits des sept pêchés capitaux de nuire.
Dès les premières scènes dans lesquelles on voit Billy Batson, ce Shazam! de 132 minutes frappe par son humour bon enfant. Les plaisanteries sont visiblement destinées aux préados, de même que le discours sur la famille et l’importance des liens d’amitié.
Léger, le long métrage – et cela fait énormément de bien après La ligue des justiciers – joue sur la découverte des pouvoirs par le nouveau justicier. Et comme Shazam est, en fait, un jeune de 14 ans, on imagine sans peine le côté fou et rafraîchissant de la chose.
C'est looooong
Malheureusement, la longueur du long métrage lui nuit.
Certaines sous-intrigues auraient pu être supprimées (celle avec la mère biologique de Billy, notamment) sans que celui nuise.
Certains moments s’étirent inutilement (la bataille finale débute une heure avant la fin!) au point de laisser transparaître la volonté du réalisateur David F. Sandberg et des producteurs d’en donner plus que pas assez aux spectateurs.
Mais ce qui dérange vraiment, c'est que Shazam! utilise les mêmes recettes qu’un Marvel.
Les clins d’œil à d’autres superhéros, la musique, les deux scènes post-générique ainsi que la morale facile font de ce film une tentative paresseuse de continuer à élargir le public de l’univers cinématographique DC (le DCU dont fait partie Aquaman, sorti en décembre dernier).
Passé l’amusement, il ne demeure malheureusement pas grand-chose de cette production.
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