Ms. Marvel: colorée et authentique, qui va plus loin que la simple représentation [PREMIÈRES IMPRESSIONS] | Pèse sur start
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Ms. Marvel: colorée et authentique, qui va plus loin que la simple représentation [PREMIÈRES IMPRESSIONS]

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Courtoisie Marvel Studios

Pèse sur start a eu l’opportunité de visionner les deux premiers épisodes de la minisérie Ms. Marvel, mettant en vedette la jeune actrice canadienne Iman Vellani, et voici ce qu’on en pense. 

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Il y a bientôt 9 ans, Marvel introduisait Kamala Khan, alias Ms. Marvel, au monde entier. Après son arrivée triomphale, Kevin Feige, président des studios Marvel, est particulièrement tombé en amour avec le personnage. Avec Disney, il a donné l’opportunité à Sana Amanat, la co-créatrice du personnage de Kamala, d’introduire la première superhéroïne musulmane à la MCU.

 «Avec Peter Parker, Kamala Khan est l'un de nos personnages les plus attachants. Elle est une adolescente normale et amusante, plongée dans un nouveau monde remarquablement riche en mythologie, qui l'emmène dans des endroits passionnants où elle découvre des vérités sur son passé et sa famille», explique Feige dans un communiqué de presse.

Daniel McFadden

Ms. Marvel présente les origines de Kamala Khan, une adolescente musulmane américaine vivant à Jersey City. Tout comme nous, Kamala est une méga fan de superhéros avec une imagination débordante et a une obsession pour Captain Marvel. Vivant à la fois dans un monde décontracté à l’américaine et traditionnel musulman pakistanais, Kamala a toujours l'impression qu'elle ne s'intègre pas à l'école et parfois même à la maison. Mais tout cela risque de changer, lorsqu’elle acquiert des super pouvoirs comme les héros qu'elle a toujours admirés.

Authentique et familière  

L’attrait multiculturel de Ms. Marvel s'inspire des expériences réelles de la productrice exécutive Sana Amanat, qui a cocréé le premier superhéros musulman avec l'écrivain G. Willow Wilson, l'artiste Adrian Alphona et l'éditeur Stephen Wacker. 

Daniel McFadden

Amanat est profondément liée à l’histoire de Kamala, qui résonne énormément pour elle.« [...] je partageais mes expériences personnelles en grandissant en tant que sud-asiatique, musulmane américaine et j'intégrais ce genre d'authenticité culturelle dans le personnage et les intrigues des bandes dessinées.» Cette authenticité a clairement frappé une corde sensible chez beaucoup de lecteurs, puisque les premières éditions de la bande dessinée se sont vendues comme des petits pains chauds, faisant de Ms. Marvel l'une des collections les plus populaires de Marvel.

Cette même authenticité est aussi un élément-clé de la série. Sans elle, Ms. Marvel ne serait qu’une adaptation sans âme. Avec sa distribution presque entièrement sud-asiatique, la série se veut accessible pour tous et introduit des personnages auxquels on peut s’identifier. 

Courtoisie Marvel Studios

Ms. Marvel risque de résonner fortement avec la réalité des enfants de première génération d’immigrants. On parle ici de ces jeunes (et adultes) qui sont nés dans des pays occidentaux mais qui sont issus de familles immigrantes qui cherchent à offrir un futur brillant à leurs enfants. 

Ces enfants ont un nom de famille différent, les traits indiquant d’où ils viennent et parlent la langue de leurs parents, mais ne réussissent pas à s’identifier complètement à leurs origines. Bien qu’ils ont été élevés dans les traditions et la religion de leurs parents, celles-ci ne collent pas nécessairement à leurs valeurs et la réalité plus décontractée des pays occidentaux. 

Tout comme Kamala Khan, les nombreux réalisateurs de la série vivent exactement ce déchirement culturel et c’est bien évident que l’histoire de Ms. Marvel a touché cette corde sensible, à en croire les deux premiers épisodes de la série. Toutefois, ils se sont assurés que ce ne soit pas traité de façon stéréotypée, et c’est franchement réussi. 

Une représentation positive et éducative  

Les deux premiers épisodes offrent à la fois une représentation positive et éducative de la culture pakistanaise musulmane, souvent méconnue des Occidentaux. C’est aussi l’occasion aux immigrants et enfants d’immigrants de se sentir représentés à l’écran. 

Alors que tous les réalisateurs qui ont participé à la série ont des passés et des origines différentes, ils partagent tous ce désir de raconter une histoire authentique en amenant des personnages auxquels on peut connecter d’une façon ou d’une autre.

Daniel McFadden

Sachant que Kamala Khan est une musulmane américaine, les créateurs de la série ont réussi à éviter ces clichés malheureux qui viennent avec l’Amérique post-11 septembre. Ils se sont plutôt concentrés à présenter l’histoire d’une jeune adolescente qui cherche à se faire entendre et à faire sa place au sein d’un monde où les traditions peuvent parfois être écrasantes.

Une distribution attachante  

Comme premier rôle de sa carrière, la Canadienne Iman Vellani est magistrale. La jeune femme a l’énergie parfaite pour interpréter Kamala Khan. Bien qu’elle interprète Ms. Marvel, Vellani est avant tout une vraie geek et une nerd de Marvel. Elle est Kamala Khan, en chair et en os, et ça paraît dans son interprétation. 

On pourrait dire la même chose des autres jeunes acteurs. Lors de la conférence de presse, les plus jeunes acteurs ont révélé qu’ils mangeaient et respiraient Marvel avant d’être appelés à en faire partie. Marvel a bien fait ses devoirs en choisissant des acteurs passionnés par ce qu’ils font. 

Daniel McFadden

On s’attache à la famille de Kamala. Même si les traditions sont importantes au sein des quatre membres, la famille est chaleureuse, accueillante et tente tant bien que mal de s’adapter à la réalité américaine. On reconnaît ces parents qui font tout pour leurs enfants, et qui ne veulent qu’une chose: leur offrir un futur adéquat digne du rêve américain. On tombera particulièrement amoureux avec le personnage de Yusuf, le père de Kamala. Cet homme d’une douceur remarquable est lui aussi déchiré entre les traditions de la famille et sa curiosité du monde moderne. C’est le genre de père cool qui ne veut que le bonheur de sa fille qu’il aime énormément.

Une série colorée, digne des comics  

Tout comme Spider-Man: Into the Spider-Verse, Ms. Marvel ne manque pas de couleurs. La série emprunte énormément d’éléments de la bande dessinée et des origines du personnage. L’imagination du personnage est parfaitement démontrée au travers d’animations dessinées à la main qui s’intègrent dans le décor. Les costumes sont aussi inspirés des origines du personnage et représentent la culture dans laquelle Kamala et son entourage baignent au quotidien. Le souci du détail dans les éléments graphiques et les décors nous aident énormément à plonger dans le monde de Kamala Khan et donnent envie d’en savoir plus sur les cultures pakistanaises, musulmanes et sud-asiatiques.

Les fans ultras mordus risquent de grincer des dents en voyant comment ils ont adapté le pouvoir de Kamala pour la série. Toutefois, pour un œil néophyte, ça reste une adaptation plausible et agréable à l’écran. 

Courtoisie Marvel Studios

Après seulement deux épisodes, on a accroché à Ms. Marvel. On a soif de connaître la suite de l’histoire de Kamala et son entourage. Le travail des réalisateurs et scénaristes pour rendre Ms. Marvel authentique à son histoire d’origine est tout à fait remarquable. Pour une série destinée à toute famille, il n'y a pas de moments morts et notre attention reste toujours accrochée. Ça donne de l’espoir pour les prochains épisodes.

On pourra visionner la minisérie, Ms. Marvel sur Disney+ dès le 8 juin. Iman Vellani reviendra ensuite en 2023 dans The Marvels, aux côtés de Brie Larson, Teyonah Parris et Samuel L. Jackson.

*Le visionnement des deux premiers épisodes a été rendu possible grâce à Disney.


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