Instagram pour avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale

Instagram pourrait avoir des effets bénéfiques pour les utilisatrices en proie avec la maladie mentale, bien qu’actrice du capitalisme de plateforme. 

C’est ce qu’a mis en lumière la chercheuse de l’Université Concordia Fanny Gravel-Patry.

La fréquentation régulière de l’application ne serait donc pas nécessairement une mauvaise chose selon la chercheuse, qui pense même que, dans certains cas, cette fréquentation peut s’avérer bénéfique pour les femmes qui souffriraient de troubles alimentaires et d’anxiété.

Pour son étude, Mme Gravel-Patry a observé l’utilisation d’Instagram de trois Québécoises vivant avec une maladie mentale et qui ont intégré la plateforme à leur quotidien.

D’après ces trois femmes, Instagram a eu un effet apaisant et leur a permis d’avoir un accès supplémentaire à des ressources en santé mentale, initialement limitées.

«Je voulais connaître les raisons pour lesquelles ces femmes avaient recours à la plateforme, le type de contenus qu’elles consultaient et généraient et ce qu’elles trouvaient sur Instagram qu’elles ne pouvaient pas trouver ailleurs», a détaillé la chercheuse.

Les effets néfastes ne sont pas à nier

Fanny Gravel-Patry a toutefois fait remarquer qu’Instagram n’est pas un environnement intrinsèquement bénéfique, de par sa participation au capitalisme de plateforme et à l’utilisation de certaines utilisatrices pour faire de l’argent.

«Étant donné que les ressources sont limitées, les gens n’ont pas d’autre choix que de prendre en charge leur propre santé mentale et de recourir à des applications comme Instagram», a-t-elle fait valoir.

«Mais au bout du compte, ces applications cautionnent une structure fondée sur la marchandisation des soins et les solutions individuelles», a-t-elle ajouté.