God of War Ragnarök: derrière la violence sanglante se cache une histoire émouvante [Critique]

God of War Ragnarök sort le 9 novembre et Pèse sur start a eu l’occasion d’explorer le jeu d’action développé par SIE Santa Monica Studio de fond en comble. Après plus de 30 heures à explorer les Neufs Royaumes, voici ce qu’on en pense.
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Comme plusieurs joueurs, j’attendais avec impatience la sortie de la suite de God of War de 2018. Évidemment, c’est avec beaucoup de bonheur que j’ai accueilli l’option «God of War Recap» dans le menu du jeu. Je salue la sensibilité des développeurs d’avoir pensé à ceux qui n’ont jamais joué au reboot ou qui ont une mémoire de poisson rouge comme moi, en offrant un récapitulatif du premier jeu.
Après le visionnement d'un résumé bien construit, on plonge tête première dans le jeu alors qu’on retrouve notre dieu de la guerre à la retraite préféré Kratos et son fils Atreus, maintenant adolescent. Le duo père-fils a comme objectif de survivre et rester en sécurité pendant les 3 ans du Fimbulwinter, une tempête hivernale mythique qui précède la fin du monde prophétique connue sous le nom de Ragnarök.
On constate dès les premières minutes de jeu qu’Atreus est bien différent de son père. Ce jeune garçon est plus sensible à la nature et prend le temps d’interagir avec les animaux qu’il rencontre. Évidemment, 4 ans se sont écoulés depuis la sortie de God of War et le jeune acteur qui l'interprète a aussi subi les durs changements que la puberté amène, notamment sa voix! On s’habitue toutefois rapidement à son ton doux.
Bien que Kratos soit toujours doté d’une personnalité froide digne d’un général, on sent que le père s’est adouci depuis God of War. Kratos ne veut qu’une chose: protéger son fils à tout prix. À travers les énigmes, les longues traversées et les combats sanglants, on verra comment l’arrivée imminente de Ragnarök mettra à l’épreuve une relation changeante entre un père protecteur et un adolescent qui ne veut qu’une chose: qu’on lui fasse confiance.
Histoire émouvante à laquelle on peut s'identifier
Les différences de personnalités des deux personnages se marient parfaitement dans le jeu et offrent une dynamique tout à fait authentique.
Bien que je ne sois pas parent, j’ai évidemment déjà été adolescente. Voir comment Atreus essaie de faire comprendre à son père qu’il doit commencer à lui faire confiance pour prendre ses propres décisions rappellera certainement des souvenirs à plusieurs d’entre nous, moi la première. Cette phase ingrate de la vie a été brillamment représentée dans God of War Ragnarök.
Dans mes 32 heures de jeu, Kratos et Atreus m’ont fait pleurer plus d’une fois. Dès le début, le jeu nous met une droite au visage avec un événement qui ne laissera personne de glace.
Puis tout au long de l’aventure, on sera confronté à une montagne russe d’émotions, allant de la colère à la tristesse, en passant même par la rigolade. Même si je n’ai pas d’enfant, je pense sincèrement que ce jeu touchera profondément les gamers qui sont parents.
À jouer sur un grand écran
Je me suis récemment dotée d’une télévision 65 pouces pour profiter des performances graphiques de la PlayStation 5 et God of War Ragnarök est l’un des jeux qui bénéficieront grandement d’un grand écran moderne.
Ses graphismes époustouflants se marient avec l’écriture de qualité et font de God of War Ragnarök une expérience à essayer à tout prix. Les artisans n’ont pas du tout négligé la qualité du visuel, des paysages et des zones et offrent aux joueurs des environnements variés que ne rendront pas nos longues sessions de jeu ennuyantes.
Même si je jouais une version de prélancement, les développeurs chez SIE Santa Monica Studio ont offert un produit de haute qualité sans bogues visibles ou accrochages. Le jeu a brillamment performé et je n’ai noté aucune perte en performance.
Contrôles variés sans abus
Bien que les contrôles soient simples, il est important de saluer le dynamisme des combats. À l’aide de simples combinaisons de boutons, nos personnages se donnent à fond dans les affrontements. La dynamique de combat contre les ennemis est aussi très intéressante et, malgré que j’aie choisi la difficulté «Give me Grace» (l’équivalent de «facile»), j’ai éprouvé beaucoup de plaisir et même eu droit à quelques défis.
J’avais peur que les développeurs abusent du retour haptique immersif et des gâchettes adaptatives dynamiques de la DualSense. Heureusement pour mes tunnels carpiens, l’équipe chez SIE Santa Monica Studio a utilisé les fonctions uniques à la manette PS5 en parcimonie. Même chose pour les quick time events, qui sont seulement utilisés aux moments les plus opportuns.
On achète ou on attend?
Je crois que mes 32 heures de jeu – dont plusieurs sessions jusqu’aux petites heures du matin – et les larmes que le jeu m’a fait verser en disent long sur mon appréciation pour la suite du reboot de 2018.
On ne croirait pas qu’un jeu violent comme God of War Ragnarök puisse être capable d’aborder des sujets délicats comme la fragilité des relations parents/adolescents, l’alcoolisme, la manipulation émotive, le deuil et la mort avec autant de sensibilité. Pourtant, c’est exactement ce qu’il fait, et il le fait avec brio.
Si l’opportunité se présente à vous d’essayer God of War Ragnarök, ne la laissez pas passer. Encore plus si vous êtes parent, car le jeu frappera droit au cœur. Courez l'acheter à sa sortie, avant qu'un des nombreux spoilers déjà sortis sur le web ne ruine l'expérience pour vous.
God of War Ragnarök sortira le 9 novembre prochain sur PS5 et PS4 exclusivement.
*Cette critique a été rendue possible grâce à une copie fournie par Sony PlayStation*